Six mois
Alors que l’hiver guette la France, le soleil d’Afrique brille et la saison chaude s’installe. Il y a six mois je venais au monde dans un univers bien froid comparé au ventre chaud de ma maman. Très vite j’ai rassemblé ma famille, je leur ai donné le sourire, l’espoir. En échange, ils m’ont donné l’amour. Aujourd’hui, je regarde ce monde, les fleurs bougent avec le vent, les oiseaux chantent, l’eau m’éclabousse, papa joue de la guitare, maman danse et ma nounou chante. Les jouets font du bruit, sont colorés et finissent toujours par me donner des coups sur le visage. Et puis, il y a les choses que l’on me donne à manger. La carotte, les haricots, les pommes… tout ceci est très bizarre mais aussi amusant, le principe est d’en mettre partout y compris sur maman. Ensuite, il y a les gens que je reconnais de mieux en mieux, ceux que l’on croise dans le quartier lors de mes balades avec Célestine, les enfants que j’adore, les amis de mes parents qui me font des gazouillis. Ceux là, quand nous sommes avec eux, je lutte pour rester éveillée et il y en a toujours un qui est d’accord pour me prendre sur ses genoux. C’est alors que ma soirée commence, attentive et sage, j’observe. Enfin, il y a toutes les choses que je raconte que mes parents n’ont pas l’air de bien comprendre mais auxquelles ils répondent toujours. Le ridicule ne tue pas ! ! heureusement ! ! Anaïs heureuse